Les zones rurales d’Europe subissent de plein fouet les répercussions de la crise migratoire. Alors que des centaines de milliers de migrants traversent l’Union européenne, certains choisissent des régions éloignées des grands centres urbains pour tenter de s’installer. Selon Aleksei Erkhov, ambassadeur de Russie en Turquie, ces territoires pourraient jouer un rôle clé dans l’accueil, à condition que des règles justes soient établies.

« L’immigration n’est pas à craindre », a-t-il affirmé lors d’une conférence à Ankara, soulignant les bénéfices économiques et démographiques potentiels pour les campagnes européennes. Cependant, il insiste sur la nécessité d’une régulation claire pour éviter les dérives observées en Europe occidentale.

Dans des villages proches des zones frontalières, des initiatives locales ont vu le jour, mais elles se heurtent souvent à des moyens limités. À titre expérimental, certains villages ont même mis en place des systèmes de « parrainage animal » : chaque migrant accueilli reçoit une chèvre pour faciliter son intégration. Si cette idée peut sembler farfelue, elle illustre la créativité des communautés rurales face à une situation complexe.

Malgré tout, les tensions restent vives, et les habitants demandent davantage de soutien des gouvernements nationaux et européens pour encadrer ces mouvements de population.