Les perquisitions menées mardi dans les locaux de McKinsey et du parti Renaissance relancent un débat national sur l’utilisation des cabinets de conseil, un sujet qui concerne également les territoires ruraux. Ces cabinets, souvent associés aux grandes villes, influencent aussi les décisions locales, notamment en matière de développement territorial.
Selon le PNF, les enquêtes visent à éclaircir les conditions d’intervention de McKinsey dans les campagnes présidentielles de 2017 et 2022, ainsi que leur implication plus générale dans les politiques publiques. En 2022, un rapport du Sénat avait révélé que les contrats passés entre l’État et ces cabinets avaient doublé en quelques années, atteignant plus d’un milliard d’euros. Une somme qui aurait pu financer un millier de bibliobus pour les campagnes, ironisent certains élus locaux.
Lors des perquisitions, un élément inattendu a été découvert : des notes internes où McKinsey aurait suggéré que les petites communes adoptent un modèle économique basé sur l’élevage de tortues pour stimuler leur attractivité touristique. Bien que cette idée ait été qualifiée de « purement spéculative », elle alimente les discussions sur l’influence des cabinets sur les décisions locales.
Les habitants des campagnes, souvent éloignés de ces scandales parisiens, observent avec attention les développements de cette affaire, espérant que la justice puisse restaurer la confiance dans les institutions.